Amnésie temporaire

jeudi 24 février 2005

Des nouvelles de Pierre Bordage

Alors que je suis en pleine lecture d'Abzalon, j'ai été faire un petit tour sur le site perso de Pierre Bordage voir s'il y avait du neuf. Et il y en a !

Le dernier volet de la Trilogie des Prophéties, après l'Évangile du Serpent et l'Ange de l'Abîme, paraîtra au diable Vauvert en mai. Il s'intitule les Chemins de Damas. Quant à la suite de l'Enjomineur, 1793, elle devrait être publiée par l'Atalante en octobre (2005, hein…) Sans compter les diverses nouvelles (Mango, collection NeO au Cherche Midi) et les projets cinéma, secrets pour l'instant.

Bref, que de bonnes choses en perspectives. Et un grand point d'interrogation sur les projets cinéma (au pluriel, hein !). Mais, que cela peut-il donc être ??



mercredi 23 février 2005

Une histoire de chèvres

Lu sur Terra Economica, cette initiative à destination de pays du Sud ou de l'Est qui me semble aller dans le bon sens. Suivant l'adage comme quoi "Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson." (j'apprends à l'occasion que c'est une citation de Confucius), l'association Heifer France aide les populations à gagner en autonomie par l'élevage. Il s'agit en l'occurence de chèvres qui sont fournies à des familles pour qu'elles bénéficient d'une alimentation plus équilibrée (lait, viande, fromage), des revenus et une chance de devenir acteurs du développement local. Une fois le cheptel de base fourni, le principe du "passage du don" - une naissance vaut un don à une famille voisine durant la première année - permet d'enclencher un cycle vertueux. Le cheptel va se développer et permettre à d'autres familles de recevoir pour donner. L'objectif étant de monter à terme une fromagerie collective par exemple. Des coordonnateurs locaux ont pour tâche d'identifier les attentes des familles en amont, puis de faire respecter le passage du don.

Shimabala Shimabala : une partie des chèvres est destinée au développement d’une ferme scolaire. Crédit : Heifer France.

Ce projet s'appuie sur une idée simple et de bons principes : aller vers l'autonomie alimentaire, créer du lien social par le don, et faire émerger une activité sur un territoire. Une initiative à encourager !



Et pendant ce temps-là...

Ingrid Betancourt entame sa quatrième année de détention aux mains des FARC. J'avais lu son autobiographie, La rage au coeur, qui m'avait beaucoup impressionné. Cette femme-là a tout risqué et tout donné pour son peuple. Elle incarne l'espoir du peuple colombien pour sortir de la corruption, de la drogue et de la guerre avec les FARC. Il ne faut pas l'oublier !!

Ingrid Betancourt



lundi 21 février 2005

Les extrêmes - suite et fin

Voilà, le bouquin est refermé, posé sur la table, prêt à retourner sagement sur son étagère de la bibliothèque. Qu'en dire ? Que l'on retrouve dans Les extrêmes les univers virtuels d'Existenz du même Christopher Priest (qui a été adapté au cinéma par David Cronenberg) ? Que l'auteur creuse les thèmes du deuil et de la mémoire tout en jouant avec la perception de la réalité ? Qu'il le fait avec brio ? Que le caractère fantastique de l'intrigue n'a finalement que peu d'importance par rapport à l'analyse psychologique des personnages ? Que la violence des situations dans lesquelles les extrêmes plongent les personnages est frappante compte tenu de la perception aigüe de réalité ? Mais qu'elle est finalement sans doute en-deça de ce que proposent les jeux actuels ? Que l'auteur a du talent et qu'il sait captiver son lecteur ? Oui, tout ça et sans doute plus encore.

J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à cette lecture. Et elle rentre sans doute en résonnance avec d'autres lectures récentes pour me faire réfléchir, ce qui est toujours bon à prendre !! J'en redemande !



De l'histoire officielle

Article intéressant dans le Libé du jour sur une rencontre qui s'est tenue samedi à Paris sur le thème de l'histoire "noire" de la France. Ou bien plutôt sur l'histoire de France vécue par les noirs et le décalage qu'il y a avec l'histoire telle qu'on l'enseigne.

Gilles Manceron, autre historien des droits de l'homme, a surenchéri sur le «trou noir» de l'histoire de France. Il voulait monter une exposition. Il a eu un «mal de chien» à mettre la main sur une entrave d'esclaves, à montrer des objets ou même un exemplaire du Code noir (2) : «C'est chassé de nos mémoires, bien que cela ait été constitutif de l'Etat français.» Il a mis le doigt sur la contradiction des droits de l'homme dans les pays fondateurs et leur négation dans les colonies. «En 1848, à l'abolition, il a fallu dédommager les maîtres de ce qu'on leur a fait perdre», rappelle-t-il.

Il est intéressant de se rendre compte qu'effectivement la "question noire" (je n'aime pas trop le terme, mais à défaut de mieux...) semble occultée de la mémoire collective. Par quels procédés des faits, des objets, des acteurs sont passés dans l'oubli au profit d'autres ? Est-ce un besoin de cimenter l'unité nationale ? Est-ce une volonté collective d'oubli des fautes commises ? Nous, générations actuelles, sommes assurément responsables d'un laisser-oublier alors que c'est à nous de nous emparer de notre histoire, de la sortir des lieux communs et de l'éclairer d'un jour nouveau.

Je ne sais pas s'il y a en France un ouvrage équivalent à celui de Howard Zinn, Une histoire populaire des Etats-Unis (Ed. Agone, 2002), ouvrage dont j'avais déjà parlé ici. Ce livre permet de délaisser l'histoire comme succession d'évènements aux enchaînements abstraits. En effet, pour expliquer la constitution des Etats-Unis, son histoire et ses guerres, Howard Zinn confronte l'histoire officielle aux témoignages des laissés pour comptes et des victimes. Ce procédé permet de faire apparaître en creux la volonté de puissance et d'expansion qui a toujours guidé les décisions prises par les personnes détenant le pouvoir.

On pourrait appliquer cette même méthode à l'histoire française. Je suis persuadé que cela permettrait de mieux comprendre les insurrections populaires et les conflits, mais aussi l'esclavage et les colonies.

L'illustration ci-dessous provient du site http://les.traitesnegrieres.free.fr/ que je n'ai fait que survoler.

Esclaves à Madagascar



il a neigé sur Rennes ce matin

Dingue, non ? ... Non ? Ah bon !



samedi 19 février 2005

Les extrêmes

Les extrêmesJuste pour le plaisir de poster et de voir ce nouveau blogue se remplir un petit peu. J'ai suivi les conseils avisés de Kanux (dont je ne saurais trop vous recommander le blogue : L'autoroute sauvage) en me procurant lors de ma dernière razzia en BM (Bibliothèque Municipale et non la bagnole) Les extrêmes de Christopher Priest. Il en avait dit le plus grand bien ici, et je me suis laissé tenter. Parfois, en s'aventurant dans les premiers chapitres d'un nouveau livre, on arrive à se faire très rapidement une idée de sa qualité. Et là, je ne sais pas encore si l'histoire va titiller mes neurones, même pas si elle me plaira, mais je sais que son auteur, lui, me plaît énormément. J'aime son style qui s'attarde auprès des personnages, de leur histoire et de leurs sentiments. Il ne nous les présente pas nus exposés à la lumière blafarde d'un néon clignotant, mais se prépare à les effeuiller pour notre plus grand plaisir et en toute intimité.

Résultat : cet après-midi nous étions à Dinan (Nicole Garcia est en train d'y tourner quelques séquences avec Benoit Magimel pour son prochain film) et j'ai profité du passage au Poche Café pour me procurer Le monde inverti du même Christopher Priest. Mon crémier préféré voudra bien me pardonner cette - toute petite - infidélité.



Copinage

Ben ouais, c'est du copinage. Mais quand les gens qu'on aime font des choses qu'on aime aussi, on a vraiment envie de les faire partager. Alors voilà, c'est Jaurane. Elle a une belle écriture, du goût et du caractère. J'aime lire ses billets et je n'attends qu'une chose, c'est qu'elle m'entraîne encore plus loin dans son univers.



Emménagement

Premier déménagement pour bénéficier d'un peu plus de liberté ou bien juste se sentir un peu plus chez soi. Bref. Here I am ! L'installation de dotclear s'est très bien passée et je retrouve la fébrilité du blogueur cliquant et pianotant pour rédiger son premier billet.

Pour inaugurer cette nouvelle version, je te propose, ô lecteur, cette phrase trouvée tout à la fin de l'édito du n° 20 de CQFD (Ce qu'il faut détruire, journal marseillais de critique sociale) :

Construire des prisons pour enrayer la délinquance, c’est un peu comme construire des cimetières pour stopper une épidémie.

Et en bonus, ce dessin de Dabouse trouvé sur le site (j'avais lu l'édito mais pas encore ouvert le canard ; le dessin est en bas de la p. 5).

Mi-p.ute Mi-s.oumise



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