Amnésie temporaire

mardi 23 août 2005

Tardi aussi

Où comment BD et anarchisme sont mes deux thèmes du soir, bonsoir !

Le billet précédent m'a ramené à un dossier sur Tardi dans télérama. Il y est bien sûr question du Cri du peuple et de la Commune.

La Commune est un arrêt sur image qui laisse en suspens une espérance magnifique : bâtir un monde meilleur. Si l'expression fait sourire ou hurler certains, je m'en fous. Je sais que l'utopiste est souvent vu comme un gentil crétin, eh bien, je l'accepte !... C'est une période que j'aurais aimé vivre. Je m'identifie à ces gens qui décident de prendre en main leur destin. Ils s'affranchissent du pouvoir central. Ils discutent et ils commencent à prendre des mesures révolutionnaires. Ils suppriment la peine de mort, réglementent le travail des enfants, répondent par l'affirmative à la question : « Faut-il éduquer les filles ? » Les communeux - « communards » est une expression péjorative utilisée par les Versaillais - seront dépossédés de leurs idées, attribuées plus tard à d'autres qui passeront à la postérité, comme Jules Ferry... La Commune est un événement fondateur dont la portée est pratiquement gommée de l'histoire de France. C'était une excellente motivation pour en parler. Grâce au Cri du peuple, j'ai passé quatre ans de ma vie avec les communeux. C'était enthousiasmant.


Tardi © Léa Crespi pour Télérama
Jacques Tardi au Père-Lachaise, à Paris, à l'endroit précis où se déroulèrent les derniers combats de la Commune. La scène est retracée dans "Le Cri du peuple".



Pensée anarchiste et non violence

Où comment la fin ne justifie pas les moyens

Via Rezo.net, un lien vers un document d'une quarantaine de pages de Michel Onfray intitulé La pensée anarchiste et la non-violence. Dans sa conclusion on peut lire :

L’épisode de la Commune de Paris joua également un grand rôle dans l’adoption des doctrines insurrectionnelles. La répression sanglante (30.000 fusillés, 13.400 condamnations, 4.000 déportations) qui acheva la Commune fit naître un féroce esprit de vengeance à l’égard de la bourgeoisie chez la majorité des révolutionnaires socialistes. Ce ressentiment, alimenté par d’innombrables autres répressions, aboutit dix ans plus tard à l’adoption de la "propagande par le fait" par la majorité des anarchistes. (...)

L’anarchisme non-violent n’interdit donc pas réellement d’employer toute forme de contrainte (anarchisme) ou de violence (non-violence), la légitime défense est un droit pour chaque individu ; il considère simplement que la contrainte et la violence ne peuvent jamais être accepté comme principes légitimes sur lequel fonder l’organisation sociale (ce que font les autoritaires) ou sur lequel baser une méthode de transformation sociale (ce que font les insurrectionnels) ; car la contrainte et la violence ne constitueront jamais des remèdes sociaux.

Instituer l’autorité et la violence, c’est se priver de la possibilité de construire un monde meilleur, c’est figer l’imperfection sociale et l’élever au rang de principe indépassable. Mais choisir l’autorité et la violence comme moyen de transformation sociale, c’est reproduire ce qu’on dénonce, c’est considérer qu’en définitive la violence et l’autorité peuvent être des moyens appropriés aux problèmes sociaux. Et si ils le sont aujourd’hui pourquoi pas demain ? Par contre, rejeter dès aujourd’hui l’autorité et la violence c’est refuser de sacrifier le présent à une utopie future rejetée indéfiniment à de meilleurs lendemains. Les principes sur lesquels fonder la société de demain sont déjà pertinents pour transformer la société actuelle. La fin indique les moyens, et en retour les moyens construisent la fin.



Accord occulte sur longue période

Où comment on se comprend entre gens de bonne famille

Lu sur nouvelobs.com :

Télécoms. La Direction de la concurrence dénonce "un accord occulte sur longue période" entre Orange, Bouygues et SFR, accord qui permit notamment à France Telecom, dirigé par Thierry Breton pendant une période, de maintenir sa part de marché juste en deçà des 50%, et donc de garder toute son indépendance tarifaire.

Je suis toujours étonné de la facilité avec laquelle les intérêts financiers permettent de trouver des compromis sur le dos des moins bien munis. J'ai eu en cours l'an dernier un ancien ministre des finances algérien qui avait du négocier la dette de son pays au niveau international. Eh bien tout le processus avait été bloqué par une banque japonaise qui trouvait que les formes n'avaient pas été mises. Et au niveau des créanciers internationaux (clubs de Paris et Londres), s'il y a un problème avec un seul des créanciers, c'est l'ensemble qui fait bloque.



Piratage de BD

Où comment se faire expliquer les choses par BB

Et bien non, il ne s'agit pas de Brigitte Bardot (je m'en voudrais, tiens !) mais de Bruno Bellamy. Bien connu des anciens lecteurs de Casus Belli (je dis ancien parce que je ne sais pas ce qu'il en est actuellement... Le jeu de rôle est-il encore vivant ?), ou des lecteurs de la presse informatique (Le Virus Informatique, Les Puces Informatiques, par ex.), il est également auteur de BD (la série "Sylfeline"). C'est à ce titre qu'il a été interviewé par le site PCInpact.com à propos du piratage de BD sur les réseaux p2p. C'est très intéressant et permet d'avoir le point de vue d'un auteur loin de toute l'agitation du milieu de la musique.
Et pour montrer le style, voici une bellaminette de l'époque Casus pour illustrer un article sur l'univers des princes d'Ambre (licorne inside).
Ambre
J'en entends un dans le fond dire que ça ne ressemble pas à l'univers de Florence Magnin. C'est vrai, mais c'est pas mal quand même.

Ambre



Le retour

Où comment le long silence du blog au fond des bois (je sais ça veut rien dire !).

J'avais découvert son blogue mi-février et il avait rejoint illico mes signets préférés. Mais quelques jours après, elle publiait un billet sur la disparition de Hunther S. Thompson et semblait disparaître également. Il y a trois jours de ça, j'enlevais son lien d'Amnésie temporaire après avoir vérifié une dernière fois qu'elle ne donnaît plus de nouvelles. C'est donc avec surprise et joie que j'ai appris sa réapparition via le blogue de François.
C'est donc vers vous, chère lectrice, cher lecteur, (oui, c'est bien au singulier : un de chaque) que je me tourne pour vous encourager à aller lire ses critiques, ses coups de coeur et autres découvertes dont vous n'auriez jamais espéré entendre parler.

La Muselivre !



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