Amnésie temporaire

jeudi 31 mars 2005

Réseau Voltaire Out

Je viens de tomber , via Rezo.net, sur un article intitulé La fin du Réseau Voltaire signé de Michel Sitbon, Gilles Alfonsi, et Jean-Luc Guilhem. Les signataires étaient jusqu'au 26 février 2005 membres du Conseil d'administration du Réseau Voltaire. Ils expliquent comment le Réseau Voltaire a été infiltré puis retourné. Très instructif. Où comment une bonne idée à la base peut dévier de sa trajectoire initiale à l'insu du plein gré de certains de ses membres.

Il apparaît évident, avec ce que l'on sait maintenant, que la publication des thèses de Thierry Meyssan aura été, dès le départ, instrumentalisée par la diplomatie française pour déployer une "ligne" diplomatique de type "gauchiste" aussi bien dans le monde arabe qu'en Amérique latine. (...) Le naufrage du Réseau Voltaire sera probablement son dernier service rendu à la connaissance du monde qui nous environne: on sait maintenant comment une association se fait infiltrer et retourner. On voit même comment un individu peut se faire instrumentaliser, comment un travail peut changer d'orientation, par les subtils leviers de la manipulation étatique.

Je ne connais pas le site amnistia.net qui publie ce document et encore moins ses auteurs. J'ai donc googlé pour trouver que

  • Michel Sitbon est éditeur de la collection "l´esprit frappeur" et l'auteur de deux ouvrages dans cette collection, Plaidoyer pour les sans-papiers et Un génocide sur la conscience en 98. Après vérification, il est aussi éditeur de matos pronographique depuis 85, ceci permettant sans doute de financer cela.
  • Gilles Alfonsi est le rédacteur en chef de la revue Combat face au sida : santé, drogue, société. Il a écrit Sida : ordre et désordre du monde (Golias). Il est aussi membre du conseil national du PCF, dans la mouvance critique.
  • Jean-Luc Guilhem est membre du comité éditorial de la revue Combat face au sida : santé, drogue, société.


Switch off

Je voudrais profiter du coup de gueule d'hier sur l'amendement anti-éolien pour parler un peu d'économie d'énergie. J'ai trouvé sur le site du cabinet SIDLER une étude extrèmement intéressante. Il s'agit d'une campagne de mesure des consommations électriques effectuée sur les équipements de bureautique et d'éclairage dans 50 bâtiments de bureau de la région PACA. Et c'est très instructif !!

Pour les ordinateurs (écran et unité centrale), la consommation totale d'électricité a été étudiée suivant le matériel, puis décomposée suivant l'état de l'équipement. Le résultat est édifiant. Pour les écrans, la consommation moyenne est de 161 kWh/an :

  • 25 % de la consommation correspond à l'état de marche avec utilisation,
  • 68 % à l'état de marche sans utilisation, et
  • 7 % à l'état de veille ou d'arrêt.

Ce qui signifie qu'environ les deux tiers de la consommation électrique des écrans correspondent à du gaspillage : écran allumé mais non utilisé.

Pour les unités centrales (consommation moyenne de 215 kWh/an), le constat est le même avec des chiffres encore plus éloquents :

  • 16 % de la consommation correspond à l'état de marche avec utilisation,
  • 77 % à l'état de marche sans utilisation, et
  • 7 % à l'état d'arrêt.

On peut tirer deux constatations de ces quelques chiffres :

  1. l'utilisation avisée des gestionnaires d'énergie, aussi bien pour l'écran (réglé sur 10 minutes par exemple) que pour l'unité centrale (20 minutes semble plus approprié), permettrait de réduire de manière plus que significative le gaspillage constaté ;
  2. les ordinateurs consomment de l'électricité même à l'arrêt. Je ne le savais pas non plus. A quoi est-ce dû ? Aux transformateurs intégrés aussi bien aux écrans qu'aux unités centrales. Eteints, mais branchés, ils continuent de consommer. Pour éviter cette consommation cachée, il suffit d'acheter une barette multiprise à interrupteur et d'y raccorder l'ensemble du matériel informatique.

D'après l'étude, les économies correspondantes seraient :

  • pour l'utilisation du gestionnaire de veille à 10 minutes pour l'écran de 119 kWh/an, soit 60 % d'économie ;
  • pour l'utilisation du gestionnaire de veille à 20 minutes pour l'unité centrale de 104 kWh/an, soit 51 % d'économie ;
  • pour l'utilisation d'une barette multiprise de 23 kWh/an, soit 6 % d'économie.

Simple comme bonjour, non ? Encore faut-il le savoir...



mercredi 30 mars 2005

Amendement pourri

Je suis assez remonté ce matin ce soir. En fait, je n'avais pas cru que cet amendement passerait jusqu'à ce que je lise que c'était chose faite tout à l'heure. Mais bon, calmons-nous avant de résumer.
Inspiration
Expiration
Aooouuuuuummmm...

Bref. Donc, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, la France s'est engagée au niveau européen pour produire 21 % de son électricité à partir de sources renouvelables (vent, biomasse, soleil, barrages, etc.) à l'horizon 2010. Pour cela, différents mécanismes ont été mis en place afin de permettre le développement de des filières. Pour l'éolien, il s'agit d'une obligation pour EDF de racheter l'électricité produite à un tarif fixé par le gouvernement, tarif d'incitation suffisamment élevé pour créer une dynamique. L'objectif étant pour l'éolien d'arriver à une capacité de production de 5 à 10 000 MW, ce qui n'est pas rien. Etaient éligibles à ce tarif de rachat les projets dont la puissance ne dépassait pas 12 MW.

Or, un amendement à la loi d'orientation sur l'énergie a été voté hier soir. Il n'est pas anodin car il change littéralement les règles du jeu. Ainsi, ce ne sont plus les projets de puissance inférieure à 12 MW qui sont éligibles, mais ceux d'une puissance supérieure à 20 MW. Fini donc les "petits" projets. Exit l'investissement local dans des projets construits avec la population comme cela a été fait par l'association Avel Pen ar Bed en Finistère ou bien comme cela est / était prévu par Eoliennes en Pays de Vilaine près de Redon.

S'agit-il de protéger le paysage ? FOUTAISES !!! Il s'agit purement et simplement de couler une filière pour le bénéfice d'une autre, déjà toute puissante en France.

Il y a énormément à dire et à faire sur le sujet. Mais comme sur d'autres thèmes, derrière les discours gouvernementaux dégoulinant de belles paroles pour l'opinion publique, il y a les actes qui ne correspondent pas à une vision politique mais à des intérêts bien placés.



lundi 28 mars 2005

Pour compenser...

MeucsCette fois, c'est en flânant sur culture-sf.com que j'ai trouvé cette traduction de Meat the press, un texte de Terry Bisson qui s'attaque aux conditions de détention des détenus afghans sur les bases militaires américaines. Le texte date de février 2003, bien avant Abou Ghraïb.

Pour le coup, on se situe de l'autre côté du spectre politique américain puisque Terry Bisson a écrit une biographie de Mumia Abu Jamal. Allez, je rajoute Meucs sur ma liste de bouquins à lire.



jeudi 24 mars 2005

Prisonniers de guerre

Je voudrais annoncer la tenue à Lorient les 8 et 9 avril prochain d'un colloque international sur la captivité des prisonniers de guerre. Le programme dès demain, mais ce soir, je vous offre les affiches, très belles, du colloque et de l'exposition à la base du projet.

Colloque Expo



dimanche 20 mars 2005

Le libraire

Je viens de finir le libraire de Régis de Sa Moreira au Diable Vauvert (encore et toujours !). Pour moi, c'est la rencontre de Magritte et de Fantasia (cherchez pas !). J'adore !

Le libraire



mardi 8 mars 2005

A vendre

J'ai d'abord trouvé cette histoire rigolote... puis insolite. Et ma petite femme m'a finalement fait remarquer que c'était surtout très triste.

Alors c'est l'histoire d'un mec... il vit à la campagne. Seul, sans doute. Et devant sa maison, qui lui appartient, il a installé un écriteau "A VENDRE". Pourquoi ? Parce que certains s'arrêtent et que comme ça il a des gens à qui parler.



lundi 7 mars 2005

Loin des yeux, loin du coeur...

Le tsunami a décidément des effets inatendus. Et une fois encore, c'est l'Afrique qui trinque.

Les tsunamis qui ont frappé l’Asie en décembre dernier ont permis de redécouvrir des déchets radioactifs immergés illégalement par les pays occidentaux le long des côtes de la corne africaine. C’est ce que révèle un rapport du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, intitulé « Après le tsunami - Une évaluation environnementale préliminaire », publié mercredi.

La suite, chez Afrik.com.

Il s'agit de déchets radioactifs déversés au large des côtes somaliennes, durant les années 80 et 90, par des pays occidentaux et qui sont réapparus au large des côtes de Somalie et du Kenya. Ils sont en état d'usure avancée et déjà, le rapport du PNUE indique qu' « un nombre important d’individus dans les zones somaliennes affectées se plaint de problèmes de santé inhabituels, y compris de problèmes pulmonaires graves et d’infections de la peau ».

Par ailleurs, dès juillet 2004, un article du Corriere della Sera repris par Courrier International, puis par le portail de l'eau Planète Bleue, alertait sur la Somalie, poubelle de l'Europe. Ainsi, le directeur adjoint d'une coopérative de pêcheurs déclarait : "Nous avons relevé de nombreux cas de cécité. Il est parfois possible de pêcher avec les mains : les poissons ne bougent pas, ils ne fuient pas. Quant aux tortues, elles sortent déposer leurs oeufs sur le sable, mais ensuite, au lieu de retourner à l’eau, elles avancent toujours plus loin sur la terre ferme."

Un fonctionnaire de Genève témoignait sous couvert d'anonymat : "Nous savons très bien que le trafic est désormais entre les mains du crime organisé. Dans les pays occidentaux, l’élimination des déchets coûte 250 dollars la tonne ; en Somalie, il ne coûte que 2,5 dollars. Il n’est pas difficile d’imaginer les profits considérables que génère ce trafic. Nous savons que des bateaux naviguent au large des côtes extrêmement poissonneuses de l’Afrique et déchargent tout et n’importe quoi. Les containers qui s’ensablent sur la côte ne sont qu’une infime partie des caisses qui gisent au fond de la mer. C’est surtout là qu’est le danger. Et il ne s’agit pas seulement de substances chimiques toxiques, mais également de déchets radioactifs, provenant de centrales nucléaires, et de déchets plus banals, issus de produits hospitaliers. Lorsque les containers et les citernes, usés et rongés par l’érosion, déverseront leur contenu mortel dans la mer somalienne, ce sera la catastrophe."

Note : le crime organisé commence dès lors que les responsables de ces déchets cherchent à s'en débarasser sans les assumer. Pour mémoire, entre le début des années 50 et 1993, les déchets nucléaires provenant des centrales européennes ont été jetés en mer à partir de navires dans l’Atlantique Nord et entre les îles anglo-normandes et le cap de la Hague. Ce n'est que sous la pression que les gouvernements ont interdit cette pratique.

Greenpeace



mercredi 2 mars 2005

Andy Singer - encore !!

Allez, quelques dessins et le lien d'où ça vient : http://cagle.slate.msn.com/ et plus précisément http://cagle.slate.msn.com/news/SingerCars/.



Anti-voitures

Et je ne peux pas résister au plaisir d'une autre couverture. Et tant qu'on est dans le sujet de la-bagnole-qui-pue-et-qui-pollue, je remercie Madame Martin pour le lien vers le blog anti-voitures.

La décroissance



Andy Singer

Je ne peux que vous inviter à découvrir le talentueux Andy Singer. Ses dessins sont notamment repris en France dans le journal La décroissance - le journal de la joie de vivre.

La décroissance



Calendrier

« mars 2005 »
lunmarmerjeuvensamdim
123456
78910111213
14151617181920
21222324252627
28293031